Bois inutile porte fruit précieux
Ce vieil adage illustre parfaitement mon sujet à l’heure des restrictions, pénuries, assèchements non seulement des cours d’eau mais également des cornes d’abondance…
Trouver du cash là où on n’avait pas l’habitude d’aller en chercher pourrait très vite devenir la « number one best practice », comme disent les Grands Bretons, de tout Credit Manager, CFO, CEO réellement responsable et soucieux de la pérennité de sa boite.
Toute entreprise peut céder ses créances contre sonnant et trébuchant quasi instantané. Que ce soient des factures non échues, ça s’appelle de l’affacturage, ou des factures échues, voir provisionnées totalement ou partiellement, sous réserve de les céder à un établissement bancaire ou assimilé (spécificité Française). Mais que peut-on faire de toutes les créances irrécouvrables, passées en pertes ? Une fois sorties du bilan elles ne valent comptablement même plus un Kobo (Les Nigérians comprendront), et plus personne ne s’y intéresse. Et pourquoi ne pas tenter de recycler du vieux papier sans valeur ?
Prenez l’exemple de cette société Française, CAMEMBERT SA, qui a un client aux Etats-Unis, XL BURGER LTD, à qui elle a vendu des biens ou des services pour $20,000. Dans le cas où l’Américain ne paye pas, et en l’absence d’assurance, le coût de récupération de la créance risque de s’envoler. A choisir entre dépenser 50% du montant de la créance en frais d’avocats et tribunaux locaux (une clause d’attribution de compétence en France quand on fait de l’export est inutile, elle conduit immanquablement à une double procédure dont un exequatur), et ce sans certitude d’obtenir gain de cause, ou passer sa créance en pertes, le financier de CAMEMBERT SA optera pour la seconde solution. Pour autant, le débiteur est « in bonis », et la créance est recouvrable pour qui serait prêt à y investir du temps et de l’argent. Cette créance, qui ne vaut plus rien pour CAMEMBERT SA peut fortement intéresser un acheteur local !
Un autre exemple ? NEANDERTEL SAS, fournisseur de téléphonie concurrentiel, fiable, et performant passe chaque année des milliers de créances en pertes au motif que les soldes individuels restants dus sont d’un montant ne permettant pas d’engager des procédures devant les tribunaux. Après avoir relancé en interne, puis en externe via une société de recouvrement, parfois même deux, voir un Huissier, NEANDERTEL SAS se retrouve avec un « fond de cuve » assorti d’un certificat d’irrécouvrabilité.
Ce portefeuille d’irréductibles passés en pertes ferait le bonheur d’un acheteur. D’ailleurs, il le fait ! Chaque année, de grands donneurs d’ordres comme les banques, établissements de crédits, opérateurs téléphoniques, énergie, etc. vendent leurs créances passées en pertes. C’est un marché d’initiés où acheteurs et vendeurs se connaissent bien et où chacune des parties a pleinement conscience de la valeur de ce qui s’achète ou se vend.
Mais pour les autres, l’immense majorité des patrons de PME n’a même pas conscience d’être assis sur une source potentielle de cash. Tout le monde sait ce qu’est le recouvrement, beaucoup connaissent l’affacturage, mais la cession de créance…Et pendant ce temps, en Europe les plateformes d’achat/vente se multiplient, DEBITOS en Allemagne, DEBEX en Espagne, EVERCHAIN en UK, même la BCE (banque Centrale Européenne) envisage de créer une plateforme pour vendre ses créances (source REUTERS) : https://www.reuters.com/article/us-europe-loans-investors-exclusive-idUSKCN26E2EC
Alors, pourquoi ne pas essayer vous aussi?
Vous trouverez tous les acteurs du rachat de créances sur ChasseursdeDettes.com
(Les Entreprises Camembert SA, XL Burger Ltd et Neandertel SAS étant purement fictives, toute ressemblance avec des Sociétés existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite)